Le mécanisme de réduction du CO₂ en composés organiques
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I)Les différentes étapes de l’assimilation du CO₂ en matière organique
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1)Mise en évidence de la fixation du CO₂ et du devenir du carbone fixé
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•Expérience de Calvin sur des chlorelles. Calvin a cultivé des chlorelles à la lumière dans un milieu enrichie en CO₂. Il a aménagé des tubes dans lesquelles il pouvait injecter des composés marqués radioactivement, puis à la fin du tube il y met du méthanol bouillant qui tue les chlorelles.


Les radiographie permettent de mettre en évidence les composés formés et leur ordre d’apparition.
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•Preuve expérimentale du cycle de Calvin : expérience de Massini et Wilson.
Hypothèse testée : le RubP = accepteur de CO₂ -
•Ils ont étudiés la formation de certains composés en fonction du temps et des conditions de cultures des organismes (algues ici). Ils étudiaient le ribulose-1,5-bisphospate (RubP) et l’APG.



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•Mise en évidence par utilisation de composés marqués radioactivement par du carbone.
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•La fixation du CO₂ sur le ribulose-1,5-bisphosphate.
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•Cette fixation ne nécessite pas d’apport d’énergie, mais la réaction serait très lente si elle n’était pas catalysée par la RubisCO = Ribulose bisphosphate carboxylase oxygénase. Elle est très abondante : 50% des protéines solubles du stroma. Abondance en relation avec la lenteur des réactions catalysés.
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•RubisCO:
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Elle a trois substrat : CO₂, RubP, et l’oxygène.
Mode d’action :


L’affinité de la RubisCO est bien supérieur pour le CO₂ que pour l’oxygène, ce qui permet à la photosynthèse de se faire correctement.

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•C’est une enzyme oligomérique constituée d’unités catalytiques et régulatrices. Elle à 3 substrats et une double activité. Son activité carboxylase est plus importante que son activité oxygénase. L’activité de carboxylation est exergonique. Son action d’oxygénase et de carboxylase tient à la concentration du milieu en oxygène et en CO₂ .
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•La faible activité de la RubisCO est compensée par son abondance.
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•La réduction du 3P glycérate en 3P glycéraldéhyde.
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•Réaction en 2 étapes:
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•Phosphorylation en 1,3 bis PG
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•Réduction du 1,3PG en 3P glyceraldéhyde.
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•Au cours de ces 2 étapes il y a consommation des 2 produits de la phase photochimique. Ici, la deuxième étape est une réduction. La réaction est endergonique, elle nécessite l’apport d’énergie par 2 réactions exergonique : la déphosphorylation du 1,3BP glycérate et l’oxydation du NADPH,H+
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•Devenir des trioses P ?
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•Accumulation sous formes d’amidon dans les chloroplastes.
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•Exportation hors des chloroplastes : utilisation dans la catabolisme oxydatif, ou utilisés dans la synthèse de saccharose (puis exportation)
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•Participation à la régénération du RubP
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•La régénération du RubP par le cycle de Calvin.


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II)Bilan des réactions photosynthétiques et leurs contrôles
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1)Bilan matériel des réactions de synthèses chlorophylliennes
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•Schéma de cours.
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2)Bilan énergétique de la photosynthèse
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•Pour 6CO₂ :
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•En terme d’ATP et de NADPH,H+ consommés :
- 12 ATP sont consommés pour la formation du PGAL.
- 6 ATP sont consommés pour la régénération du RubP.
➞ soit un total de 18 ATP consommés
- 12 NADPH,H+ sont consommés pour la réduction du 1,3BP-G en PGAL -
•Soit: 6 CO₂ + 6 H₂O + 18 ATP + 12 NADPH,H+ ➞ C6P + 18 ADP + 17 Pi + 12 NADP+
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•Pour réduire 1 CO₂ il faut 2 NAPH,H+ et 3 ATP.
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•Soit la nécessité d’au moins 8 photons de lumière (pour 8 photons il y a dégagement d’une mole de dioxygène soit 1 mol de CO₂ absorbée)
Nombre d’ATP formés par mole d’O₂ produit ( 2H₂O ➞ 4H+ + 4é + O₂ ) -
•Pour 4 électrons transférés : 8 protons transloqués plus 4 protons provenant de la photolyse de l’eau : Soit 12 H+ formés.
Comme il y a 3 H+ pour 1 ATP, il y a possibilité de formation de 4 ATP pour 4 électrons. -
•Si on considère 1 photon de λ = 700 nm:
Energie correspondante = 171 kJ.mol-1
8 quanta à 700nm = 171 x 8 = 1368 kJ -
•Par ailleurs la réduction du CO₂ en glucose nécessite 2860 kJ.mol-1, soit l’énergie pour 1 CO₂ réduit en matière organique = 2860 / 6 = 480 kJ.
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•Seul 480 kJ de l’énergie des 8 photons absorbés sot mis en réserve sous forme de matière organique représentés pas les 480 kJ. D’où le rendement énergétique :
480/ 1368 = 35%
Rendement de l’ordre de 30%. -
•Attention, ne pas confondre avec les 1% de l’énergie rayonnante utilisée par le végétale : 1 à 2% du rayonnement qui arrive sur la feuille sert à assurer la photosynthèse (pertes sous forme de chaleur, réflexion, transmission, fluorescence ).
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3)Contrôle du processus photosynthétique
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A/ Par le contrôle de l’activité de la rubisCO
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•Il existe des activateurs de la rubisCO comme le NADPH,H+. De plus l’enzyme est activée par une augmentation du pH (diminution de la concentration en H+ dans le stroma). Il y a donc activation indirect de la rubisCO par la lumière.
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•De la même manière, il y a activation par l’augmentation de la concentration en magnésium dans le stroma.
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•Activité de la rubisCO par le CO₂ :
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•Contrôle par l’activase :
L’activase à pour fonction de «nettoyer» les sites actifs de la RubisCO des RudP qui auraient pus s’y trouver en l’absence de CO₂ . Une fois nettoyé, l’activation par le CO₂ permet la fixation du RudP puis du CO₂
B/ Contrôle de l’activité des autres enzymes du cycles de Calvin
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•Il y a intervention de 2 petites protéines : la ferredoxine et la thioredoxine.

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III)Les échanges chloroplastes / hyaloplasme
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1)Exportation des trioses phosphate hors du chloroplaste
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•Lorsqu’ils sont dans le cytosol les trioses phosphates peuvent être dégradés lors de la respiration ou de la glycolyse pour fabriquer de l’ATP par exemple. Les trioses phosphate peuvent être à l’origine du saccharose qui peut être exporté par les tubes du phloême, ou alors il peuvent être a l’origine de biosynthèses.
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2)Des transferts d’énergie entre stroma et cytosol
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•Exportation du NADPH,H+ par la navette DHAP/APG.
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•Importation possible d’ATP si le rapport ATP/NADPH,H+ devient < 1,5
(18 ATP/ 12 NADPH : besoins pour la synthèse d’un hexose P) Les échangeur ATP/ADP sont très peu actif